Ce spectacle « à réactions libres » s’intéresse aux arts graphiques à travers la question du point de vue : les chorégraphes se sont plongées dans les œuvres de Victor Vasarely (plasticien pionnier dans l’art optique) et de Francis Baudevin (qui pratique l’art du trompe l’œil et travaille sur les notions d’échelles) pour interroger les espaces d’exposition, de représentation et le rapport à la réception des œuvres selon l’angle d’approche et la manière de voir. Les lieux d’exposition comme de représentation ont ce point commun de chercher à orienter notre regard : accrochées au mur, encadrées, sur un piédestal ou mises en lumière sur une scène, les propositions visuelles nous invitent dans un espace délimité mais propice à nous plonger dans notre propre espace imaginaire sans limite. La question du regard qui visite cet espace particulier a attiré particulièrement notre attention : un regard contemplatif qui se pose là où parfois d’autres le placent pour suivre un écho ; un regard focalisé sur un tout petit détail qui ne fait peut-être pas partie de l’exposition ; un regard panoramique qui flotte, qui s’ouvre, et en croise même d’autres.